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Repères pour résister à l’idéologie dominante

Un livre de Gérard Mauger

lundi 23 septembre 2013
Lecture .

 

L’idéologie dominante est un discours de maintien de l’ordre. De façon générale, elle porte chacun à se convaincre qu’il faudrait désormais accepter l’ordre social tel qu’il s’est imposé comme allant de soi : avec enthousiasme ou en traînant les pieds avec l’espoir de « sauver les meubles ».
Le souci d’ancrer ces repères pour résister à l’idéologie dominante dans l’actualité impose de se plier aux exigences d’un agenda fixé par les médias et (es politiques, et exclut pratiquement toute possibilité d’enquête systématique. Ainsi ces repères ne concernent-ils que des échantillons significatifs de l’idéologie dominante (sur les classes populaires, sur quelques notions-clés de l’idéologie dominante, sur la vie politique) sans viser l’exhaustivité et sans prétendre à la représentativité.
Outre leur intention de clarification, de démystification, de rupture avec le sens commun (avec ses évidences, son ethnocentrisme, ses propensions à la déshistoricisation, à la naturalisation, à la psychologisation) ces repères ont aussi, et peut-être surtout, une vocation pédagogique. En définitive, il s’agit, comme l’écrit Jacques Bouveresse, de « passer du statut de sociologue pour sociologues à celui de sociologue pour tout le monde », de montrer en actes l’intérêt d’une lecture sociologique des discours médiatiques et politiques et, ce faisant, d’une invitation et d’une initiation à la pratiquer pour son propre compte.

Gérard Mauger est sociologue, directeur de recherche émérite au CNRS, chercheur au Centre européen de sociologie et de science solitique (CNRS-EHESS-Paris I) et membre de l’association Savoir/Agir.

 

Repères pour résister à l’idéologie dominante, de Gérard Mauger, aux éditions du Croquant, Paris, mars 2013, 238 pages, 20 euros.