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L’Europe sociale n’aura pas lieu

lundi 25 mai 2009
Lecture .

L’Europe sociale n’aura pas lieu -. François Denord et Antoine Schwartz, éditions Raisons d’agir, Paris, 2009.

 

Présentation de Mémoire des luttes :

Dans ce travail très documenté, qui couvre l’histoire de la construction européenne et de ses acteurs (notamment des "Pères fondateurs" dont la vraie histoire est ici retracée) depuis l’après guerre jusqu’à la crise globale de 2008, les auteurs nous montrent comment, loin d’avoir été un projet dévié de sa route pendant les années 1980, la construction européenne, depuis la création de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), a suivi avec une détermination têtue la pente du libéralisme politique et économique. Ce livre démontre l’essentiel : le libéralisme est consubstantiel à la construction européenne.

L’ouvrage apporte aussi beaucoup d’autres choses : des éléments nouveaux sur l’activité et les pouvoirs, tout au long de l’histoire européenne, de la Cour de justice des communautés européennes, des analyses très précises de ses principaux "arrêts", des éclairages inédits sur les débats qui ont agité la gauche et les syndicats pendant un demi-siècle sur la question européenne.

Bref de véritables munitions pour combattre l’Europe du capital !

Christophe Ventura

Présentation de l’éditeur :

A l’instar de Nessie, le sympathique monstre du Loch Ness, l’Europe sociale soulève les passions sans que jamais son existence n’ait pu être prouvée. Dans les eaux glacées du grand marché, ses chances de survie sont pourtant minces. Sa mythologie n’a qu’une raison d’être : elle désamorce la critique. Elle insuffle un supplément d’âme à une Europe qui flotte en apesanteur, au-dessus des peuples.

Dès les années 1950, la construction européenne fut l’autre nom donné au rétablissement du libre-échange. Elle prend racine dans un projet conservateur porté par des élites atlantistes soucieuses de dompter sous le fouet de la concurrence les soubresauts du Vieux continent. Cette empreinte s’est avérée indélébile, malgré les élargissements successifs du périmètre de l’Union.

Une Europe libérale ne saurait, par magie se muer en Europe sociale. Sauf à envisager une refonte complète de ses institutions et de ses principes. Ce à quoi invite ce livre qui dissipe bien des illusions et permet de découvrir les possibles écartés sur le chemin de l’histoire.