Pour les grands médias, convertis du jour au lendemain - comme les gouvernements américain et européens - à l’anti-kadhafisme, la situation en Libye est aussi une occasion inespérée de mettre en accusation le Venezuela et d’autres gouvernements progressistes latino-américains regroupés au sein de l’ALBA [1].
Pour connaître et commenter la position exacte de ces pays – qui ont une longue expérience d’interventions armées des Etats-Unis -, il convient de se référer aux textes complets, et non pas à quelques citations hors contexte. A cet effet, on trouvera ci-dessous le communiqué du Conseil politique de l’ALBA, réuni à Caracas le 4 mars 2011.
« Le Conseil politique de l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique- TCP partage la préoccupation mondiale pour la situation de conflit en Libye, avec les pertes de vies humaines qu’elle entraîne, et souhaite que ce peuple frère arabo-africain trouve une solution pacifique et souveraine au conflit armé en cours, sans ingérence étrangère et en respectant l’intégrité territoriale du pays.
Le Conseil politique de l’ALBA-TCP soutient l’initiative de paix et d’union du président de la République bolivarienne du Venezuela, Hugo Chavez, visant à la création d’une Commission internationale humanitaire pour la paix et pour l’intégrité de la Libye afin d’éviter l’agression militaire de l’OTAN, et comme partie intégrante des efforts que doit réaliser la communauté internationale pour aider le peuple libyen.
Le Conseil politique de l’ALBA-TCP rejette catégoriquement tout type d’intervention de l’OTAN ou d’une puissance étrangère en Libye, de même que toute intention de profiter, de manière médiatique et opportuniste, de la tragique situation qui s’est créée afin de justifier une guerre de conquête des ressources énergétiques et hydriques qui font partie du patrimoine du peuple libyen et ne sauraient être utilisés pour satisfaire la voracité du système capitaliste.
Le Conseil politique de l’ALBA-TCP lance un appel à la mobilisation de l’opinion publique internationale et des mouvements sociaux du monde entier pour qu’ils rejettent les plans belliqueux et interventionnistes en Libye.
Caracas, 4 mars 2011.